Faune, flore, fonge...
Une biodiversité pléthorique !

Haut lieu de la biodiversité à l’échelle planétaire, les forêts du Parc amazonien de Guyane abritent des trésors du monde vivant qui font rêver les naturalistes du monde entier. Depuis des siècles, faune et flore nourrissent l’imaginaire collectif des Hommes vivant sur ces terres. Elles peuplent les contes et légendes et sont au coeur des modes de vie traditionnels.
Entre Oyapock et Maroni, au détour d’une crique ou d’un layon, le visiteur pourra surprendre ou se laisser surprendre par une de ces espèces animales ou végétales qui constituent un des intérêts patrimoniaux de ce vaste territoire.

Oiseaux

Mélodistes hors pair et parés des plus beaux habits de la forêt, les oiseaux de Guyane sont remarquables tant dans leur diversité que par leur nombre. Près de 720 espèces ont été recensées en Guyane. Des majestueux aras aux toucans, en passant par les petits passereaux colorés des sous-bois ou l’impressionnante harpie féroce, il y a vraiment de quoi satisfaire tous les curieux de nature!

Mammifères

Voilà un groupe qui comporte son lot d’espèces emblématiques !
Il rassemble près de 200 espèces. Et pourtant, elles ne se dévoilent pas facilement. Leurs faibles densités naturelles et leur aptitude à se fondre dans la végétation, conjuguées à l’obscurité du sous-bois, rendent les observations difficiles ! Mais, avec de la discrétion, de la patience et un peu de chance, de fabuleuses rencontres sont à la clé.

Reptiles et amphibiens

Terre d’eau, la Guyane est un véritable paradis pour les amphibiens qui rivalisent de beauté en arborant pour certains des motifs aux couleurs vives. La saison des pluies offre une excellente occasion de les découvrir dans toute leur diversité. Le territoire du Parc national abrite également de nombreux reptiles parmi lesquels on peut citer l’anaconda et autres boas, les caïmans ou encore plusieurs espèces de tortues. En Guyane, environ 161 espèces de reptiles et 131 amphibiens ont été répertoriées.

Invertébrés

Du sous-bois à la canopée, une infinité d’espèces d’insectes peuple les forêts guyanaises. De la plus petite des fourmis aux impressionnants scarabées-rhinocéros, en passant par les plus beaux des papillons, tous jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement des écosystèmes forestiers. Cette richesse attire sur le territoire une foule d’entomologistes passionnés. Malgré cet immense travail déjà entrepris, la connaissance n'en est qu'à ses débuts...

Flore

Si la forêt tropicale humide guyanaise semble si luxuriante et impénétrable, c’est qu’elle regorge de milliers d’espèces végétales. Sa flore compte plus de 5 800 espèces (orchidées, fougères, lianes, palmiers...), dont environ 1 500 essences d’arbres. Certains culminent à plus de 50 mètres pour tutoyer les nuages.
Dans cette verdure omniprésente, les plantes de sous-bois en fleurs apportent leurs touches de couleurs originales.

Fonge

Au gré des promenades, les champignons peuvent prendre bien des formes, textures et couleurs qui attisent la curiosité des visiteurs. Ni plante ni animal, le règne des « Fungi » est bien plus complexe que ce que l’on pourrait croire…
Essentiels dans le fonctionnement des écosystèmes par leurs capacités de symbiose ou de recyclage, le règne des champignons est encore méconnu car très difficile à étudier. Le nombre d’espèces fongiques est classiquement estimé à six fois le nombre d’espèces de végétaux. Ainsi, avec plus de 5 000 espèces de plantes identifiées en Guyane, on peut estimer une diversité régionale d’au moins 30 000 espèces de champignons… Et nous n'en connaissons que 1 500!

Découvrez ces groupes !

Pour en savoir plus sur la faune
Pour en savoir plus sur la flore
Pour en savoir plus sur la flore de Saül

La diversité amazonienne,
un trésor à partager.

L’éducation à l’environnement et au développement durable constitue également un coeur de métier des parcs nationaux: le Parc amazonien mène régulièrement des interventions auprès des scolaires et du grand public, notamment lors de manifestations dédiées.
Deux programmes d'Atlas de la biodiversité communale sont en cours, à Saül et à Papaïchton. Ces programmes traduisent une réelle volonté du PAG et des deux communes impliquées de mieux connaître et prendre en compte la biodiversité dans le développement local. Une belle occasion de mobiliser les habitants et de partager avec eux des travaux passionnants!
Si cet atlas de la biodiversité vise à partager les données naturalistes produites par le PAG et ses partenaires, ce n'est pas le seul vecteur de partage des connaissances. Afin de faire le pont entre les experts et le grand public, nos agents mettent en oeuvre tous les moyens pour partager et vulgariser ces savoirs: moments de restitutions, ouvrages, sorties, actions auprès des scolaires...

N'hésitez pas à consulter notre médiathèque :
- les supports pédagogiques du PAG
- les cahiers scientifiques du PAG
- la collection Guianensis, des carnets thématiques aux plaquettes d'identification,
- les supports de partage de connaissances des ABC : retours d'expérience, synthèses, résumés "ABC de A à Z"...
et surtout Koni, la bibliothèque numérique du Parc !

Une stratégie scientifique
pour la connaissance et la protection.

La préservation des espèces, des habitats et des ressources naturelles s'appuie sur le recueil d'observations, le façonnage des connaissances et la contribution à la recherche scientifique. En 2018, le Parc a révisé sa stratégie scientifique afin d’organiser et de rendre lisible et cohérente l’action de l’établissement en matière d’acquisition de connaissances et d’accompagnement de la recherche scientifique. Cette stratégie se décline en actions via un programme scientifique hiérarchisé.
Dans ce cadre, le Parc amazonien organise ou participe à la réalisation d’inventaires naturalistes dans l’optique d’améliorer la connaissance de la biodiversité. Il contribue à alimenter les bases de données nationales en transmettant de nombreuses données collectées sur son territoire. Nos équipes mènent également des missions de reconnaissance dans des zones peu connues de Guyane.

Suivi d'espèces emblématiques

Le Parc amazonien met en oeuvre des protocoles de suivi d’espèces animales et végétales rares comme :
- le héron agami (Agamia agami)
- la loutre géante (Pteronoura brasiliensis)
- le tapir (Tapirus terrestris)
- le palmier Astrocaryum minus
Des comptages de la grande faune et des oiseaux communs sont également menés.

Préservation des ressources naturelles

Des études et des diagnostics participatifs sur les ressources naturelles exploitées (bois, gibier et poissons) sont menés par le Parc amazonien avec les populations.
Les connaissances acquises permettront de construire conjointement des mesures de gestion adaptées.

Programme d'exploration "Parc revisité"

Depuis 2018, la GMF apporte un soutien au Parc amazonien de Guyane dans le cadre du programme pluriannuel « Le parc revisité : programme d’exploration des zones inexplorées du territoire Guyanais ». Ce programme a été défini en cohérence avec les orientations inscrites dans le cadre de la stratégie scientifique 2018-2028 de l’établissement qui prévoit de déployer des inventaires de biodiversité pluridisciplinaires sur des secteurs sous-inventoriés, afin d’acquérir des connaissances sur les espèces et les habitats des zones méconnues de son territoire.
Certains espaces n’ont en effet jamais fait l’objet d’explorations naturalistes et les milieux naturels qu’ils hébergent sont totalement inconnus de la communauté scientifique. Le programme d’exploration vise donc à enrichir les connaissances pour engager des politiques de prévention, de gestion et de restauration de la biodiversité.
Depuis maintenant 4 ans, ces missions exploratoires en sites isolés ont permis de faire considérablement progresser la connaissance de ces territoires sauvages et très peu connus du sud de la Guyane: La Roche Mamilihpan (Maripasoula, 2018), Le Haut Koursibo (Saint-Elie, 2019) et Gros Saut (Papaïchton, 2020 et 2021).

Pour en savoir plus sur les activités scientifiques du PAG
Pour en savoir plus sur les programmes d'étude des usages des ressources naturelles

GeoNature-atlas
dans la constellation de l'opensource.

« Nos outils sont pensés, dès le départ, pour pouvoir être déployés par d’autres structures dans des contextes différents. Pour cela, l’accent est mis sur des développements génériques et sur la publication de l’outil sous licence libre pour en faciliter l’utilisation par d’autres ». - Camille Monchicourt, responsable du système d’informations au Parc national des Ecrins.

* Un logiciel Opensource est un programme informatique dont le code source est distribué sous une licence dite « libre », permettant à quiconque de lire, modifier ou redistribuer ce logiciel.

Réseaux d'observateurs,
faisceaux de connaissances.

Sur le site consacré à l'Inventaire National du Patrimoine Naturel porté par le Muséum national d'histoire naturelle, on retrouve les données du Parc amazonien de Guyane parmi les millions collectées sur l'ensemble du territoire national et agglomérées dans cet inventaire national.
Le Muséum national utilise ces informations pour réaliser des synthèses aux échelles nationales et internationales.
Cette démarche permet d'inscrire les enjeux environnementaux dans les politiques nationales et européennes.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur l'INPN.

Pour télécharger des données organisées

Le partage des connaissances est essentiel pour mieux comprendre la bidiversité, encore plus en milieu amazonien! Nos données sont librement accessibles sur simple demande auprès de notre administratrice de données.

La plate-forme SINP (Système d'information sur la nature et les paysages), est le portail de données de la région Guyane.
En cours de finalisation, il permettra à terme de saisir et de consulter une masse de données très importante, des synthèses des patrimoines flore et faune de la région par commune et par maille sont disponibles.

Pour participer !

Chacun peut, s'il le souhaite, devenir contributeur en transmettant ses observations de mammifères, mais aussi d'autres espèces, sur différentes plateformes naturalistes et notamment, pour la Guyane, sur le site participatif de faune-guyane. Vous y retrouverez également de nombreux éléments d'identification de la faune guyanaise.

C'est aussi une façon de compléter les connaissances du Parc national puisqu'il existe une convention d'échanges de données avec l'association GEPOG qui porte cette plateforme.